Three words. Eight letters. "I love you." ||Loïc et Stephannie.||

Mais non. Tout simplement non. Je l’ai manqué, et je le vois. Mes mots ne suffisent pas à la rassurer. Parce que voilà, moi je ne peux m’empêcher de jouer. Je ne peux pas faire autrement, même si j’en ai l’assurance, qu’elle m’aime. La peur d’être blessé est toujours là.

Je vois ses joues se couvrirent de larmes, elle se détourne. Et la conscience de son malaise, de son mal-être parce que je ne suis qu’un idiot. Parce que je ne comprends pas tout, parce que je suis un peureux. Tout cela m’envahit et me submerge. Elle se détourne, et je me replie. Sommes nous si bêtes ?

Loïc…

Elle articule d’une voix contenant tous ses sanglots ravalés.

Je ne veux pas que tu me dises Je t'aime parce que tu as eu peur de me perdre, parce qu'on ne s'est pas vu pendant une semaine. Je veux que tu me dises Je t'aime, parce que tu le ressens.

Je me tais, je comprends mieux. Je crois comprendre. Eclaire moi sur tes doutes pour que je les efface…

Parce que tu m'aimes moi, avec mes pleurs incontrôlés, et mon manque d'assurance. Avec mes cheveux coiffés avec un simple crayon, et mon visage qui n'est pratiquement pas maquillé. Je veux que tu aimes mes défauts, autant que mes qualités. Telle que je suis. Tu comprends ?

Je me tais toujours, mais je la regarde au fond de ses yeux. Je m’y plonge, me laisse emporter par ses phrases. J’avais donc en parti raison, je suis un idiot peureux. Et elle m’a cru bonimenteur. Une vérité me frappe encore, nous ne nous connaissons pas réellement. Cela ne m’empêche pas de l’aimer, avec tout la force d’un amour nouveau.
Alors je me lance. N’est-ce pas mon rôle de prononcer ces mots premiers, vrais. De la rassurer sur ma nature.

Stéphannie, j’ai peur. J’ai peur que tu disparaisses soudainement. Que tu en trouves un autre qui sauras t’aimer d’une meilleure façon. C’est vrai. J’ai peur à chaque instant de te perdre. Toi et les changements que tu as apporté à ma vie. Parce que cela faisait longtemps que personne n’avait prêté attention à ma vie comme ça. A vrai dire, personne ne l’avait jamais fait à part mon frère…

Je reprend mon souffle, je me sens fragile, mais je veux lui montrer que non, je ne suis pas comme ça, que ce que je dis est vrai. Purement et simplement vrai.

Et, je sais que je joue avec les gens parfois, c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour me protéger. Mais jamais avec toi. Je ne l’ai jamais fait, et ne le ferais jamais. Tout ce que je te dis est vrai. Je ne le dirais pas si ce n’était pas la pure vérité, si je ne le ressentais pas jusqu'au plus profond de mon corps.

Alors, Oui Je t’Aime. Toi et toi seule. Je t’aime comme tu es là devant moi. Je t’aime comme tu seras demain. Je t’aime comme tu étais hier. J’aime ton rire, ton sourire. J’aime tes yeux, et le goût de tes lèvres. J’aime intensément chaque partie de toi… Je t’aime. Et je suis près à le répéter encore et encore jusqu’à ce que tu en sois convaincue. Parce que je t’aime.

Je souris. La vérité est sortie. Je suis un monstre idiot et amoureux. Un idiot qui ne comprend pas grand chose aux femmes. Mais un idiot amoureux. Je l’aime. Alors, je m’approche et la prend dans mes bras. Juste unis comme cela, tendrement.

Je ne veux plus pleurer, je hais ça. Je n’aime pas me savoir faible et mise à nue. Encore moins lorsque je me sens comme ça devant une personne que j’aime, parce que j’accepterai n’importe lequel de ses jugements. Je veux une réponse, un amour vrai, ou un au revoir. Je veux quelque chose de vivant … Je veux et me sens égoïste de demander des choses comme ça.

« Stéphannie, j’ai peur. J’ai peur que tu disparaisses soudainement. Que tu en trouves un autre qui sauras t’aimer d’une meilleure façon. C’est vrai. J’ai peur à chaque instant de te perdre. Toi et les changements que tu as apporté à ma vie. Parce que cela faisait longtemps que personne n’avait prêté attention à ma vie comme ça. A vrai dire, personne ne l’avait jamais fait à part mon frère… »

J’écoute ses paroles, et en bois chacun des moments. Parce que je crois que j’ai autant peur que lui. Parce que je sais, qu’une autre saura mieux l’aimer, et je sais aussi, que seul lui pourra le faire comme il se doit. J’aimerais tellement qu’il m’aime réellement. Que tout ça ne soit pas une stupide illusion.

« Et, je sais que je joue avec les gens parfois, c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour me protéger. Mais jamais avec toi. Je ne l’ai jamais fait, et ne le ferais jamais. Tout ce que je te dis est vrai. Je ne le dirais pas si ce n’était pas la pure vérité, si je ne le ressentais pas jusqu'au plus profond de mon corps. »

Je sais comment il est, tout du moins je crois le savoir. Je ne veux pas qu’il s’imagine que je le pense blanc comme neige, et doux comme un agneau. Il est celui qui m’a « crié » dessus un soir dans un bar. Je sais qu’il voulait être avec moi, comme il est avec le monde entier … Mais je le sais moi, que Loïc Moody n’est pas que ça … Et ça moi aussi, je le ressens au plus profond de mon corps. Alors il ne le voit pas, mais malgré mes sanglots, j’avance d’un pas vers lui, juste comme ça, pour sentir la distance se réduire.

« Alors, Oui Je t’Aime. Toi et toi seule. Je t’aime comme tu es là devant moi. Je t’aime comme tu seras demain. Je t’aime comme tu étais hier. J’aime ton rire, ton sourire. J’aime tes yeux, et le goût de tes lèvres. J’aime intensément chaque partie de toi… Je t’aime. Et je suis près à le répéter encore et encore jusqu’à ce que tu en sois convaincue. Parce que je t’aime. »

Je le regarde sourire, et moi je lâche un soupir de surprise et de satisfaction. Il m’aime. Point. Il n’y a rien d’autre à ajouter, il m’aime, tout simplement. Et pour ça, je sais que je pourrais en pleurer aussi. Mais mes pleurs naissants sont stoppés par le corps de mon Loïc qui se plaque contre le mien.

Alors je ferme les yeux, tendrement, bêtement, amoureusement surtout, en fait. Et on reste là, dans cette bulle que nous seul connaissons. Parce qu’on aura beau dire ce que l’on veut, c’est bon ; d’aimer. Tellement, que ça pourrait me faire peur. Loïc Moody a volé mon cœur, et je n’ai pas pu contrôler ça. Suis-je réellement perdue ? Oui, surement, mais il vient de me promettre de m’aider à retrouver mon chemin, n’est ce pas, puisqu’il m’aime, il restera avec moi, et jamais je ne me sentirais seule à nouveau ? Je rêve trop des contes de fée … Stupide Stéphannie.

Je racle ma gorge, contente de pouvoir enfin moi aussi me jouer de toute cette histoire, parce que je suis rassurée, et que je l’aime comme lui m’aime. C’est un coup de foudre peut être … Notre première rencontre dégageait d’ailleurs de l’électricité, n’est ce pas ?

- Monsieur, vous m’aimez, et je n’ai même pas le droit à un véritable baiser ?

Embrasse-moi, mon amour …